Le château de Meux et sans doute le témoin Saintongeais le plus remarquable de la première phase de reconstruction qui suivit la guerre de cent ans.
Le Saintonge avait été l'une des provinces les plus sévèrement éprouvées par les hostilités, étant proche voisine des possessions anglaises et elle n'avait pu croire à la paix que lorsque Bordeaux fût définitivement aux mains de Charles VII en 1453.
Dès la paix retrouvée on se lança dans la reconstruction et Meux fut sans doute reconstruit en même temps que Jonzac le seigneur de Meux était à la fois le vassal et le gendre de celui de Jonzac.
La terre de Meux dépendait en effet depuis le haut moyen-âge d’un vaste domaine qui constitua les deux châtellenies de Jonzac et d’Archiac, terres qui avaient été concédées à l'abbaye de Saint Germain des Prés à Paris dès le IXe siècle, par l'empereur Charlemagne lui-même.
Par la suite Meux dépendra directement de Jonzac
Le 4 février 1257 Messine Geoffroy « avoue tenir le fief » la terre de Meux du chevalier Guillaume de la Roche, mais aussi les terres de Réaux, Saint-Maurice de Champagnac, Clam, Antignac, Moings etc.
Ainsi la paroisse de St Martin de Meux était-elle devenue au XIIIe siècle le centre de possessions relativement vaste (30 km à la ronde) et le chevalier Geoffroy un des seigneurs notables de la Saintonge méridional.
Un premier château a été alors construit mais nous n'en n’avons aucun plan, ni aucun dessin ou trace dans les archives, seules les ouvertures gothiques, noyées dans les murs de la construction du XVe siècle et retrouvé lors des travaux récents de 1970, nous prouve son existence.
Détruit sans doute lors des batailles d’Archiac et de St Maigrin à la fin de la guerre de cent ans, le domaine de Meux était alors aux mains des Chesnels, apporté cette famille d'origine bretonne par blanche de la Laigne qui épouse Louis fils aîné de Georges Chesnel, tué à Azincourt en 1415 et de Catherine de Rohan. Il servit fidèlement Louis VII dans ses guerres contre les anglais.
C'est certainement ce Louis Chesnel qui fit reconstruire le château de Meux vers 1460 dans le style caractéristique du XVe siècle, transition entre l'époque médiévale et la Renaissance.
Les destructions du XIXe siècle l'ont privé de ces 2 tours sud et nord, tours qui apparaissent encore sur les aquarelles romantiques retrouvées chez les descendants des de Laàge de Meux.
Mais à part cela il n'y a pas eu de réelle modification, ni à l'extérieur, ni à l'intérieur.
Au moment des guerres de religion XVe et XVIIe siècle, des défenses furent ajoutées. Un contrefort crénelé à l'angle sud-est du bâtiment et au nord de la tour centrale. Une terrasse permettant l'installation de petits canons, les couleuvrines. Cette terrasse fût par la suite, une fois le calme revenu, recouverte d'un toit qui dissimule la base de l'échauguette.
Vous remarquerez les fenêtres larges, ornées de meneaux, de fines colonnettes et aussi de sculptures. vous remarquerez aussi à droite de la tour, la sculpture du visage d'un homme et d'une femme, sous doute les seigneurs qui firent reconstruire Meux. C'était une tradition de la région bretonne. Il y a deux anges en prière sculptée dans le pourtour de la fenêtre de la façade sud.
L'ensemble témoigne d'une incontestable recherche de grâce et de confort et le château n'est pas grand, il est de taille humaine, 5 pièces principales et 3 petites. Bien sûr il a perdu 3 grandes pièces avec cheminées en perdant la tour sud.
Venez découvrir le Château de Meux et profiter de la beauté de notre région.
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